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Histoire
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Pietro
Rivolta
fonde son entreprise de négoce de bois à
Desio (située dans la
province de Monza et de la Brianza, en
Lombardie), entreprise qui
déménagera dans les années 20 près de
Fiume (Rijeka aujourd’hui).
Dans
les
années 30, son fils Renzo travaille dans
l’entreprise
familiale : dans le contexte
économique tendu de l’avant-guerre,
il envisage de diversifier les
activités : c’est ainsi qu’il
rachète la société Isothermos, qui
fabrique des radiateurs et des
réfrigérateurs à Bolzaneto, près de
Gênes en 1939.
Renzo
Rivolta (1904 - 1966)
Après
avoir acheté une villa et les
terrains attenants à Bresso, à proximité
de Milan, il y transfère ses
activités, en 1942.
A
la fin de la guerre, il décide de
réorienter ses fabrications vers un
nouveau secteur jugé porteur :
la mobilité.
Pour
cela, il rachète à la société
Giesse de Milan, le brevet d’un scooter
et sa ligne de production : le
Furetto sort en 1948.

Scooter
Furetto
1948
Renzo
Rivolta
se rend rapidement compte que son
scooter n’est pas performant
à côté des productions de ses
concurrents bien établis, Lambretta,
Vespa ou Guzzi. Il met donc un terme au
projet Furetto, et développe
simultanément l’Isoscooter et l’Isomoto.

IsoScooter
Ces
derniers,
d’une cylindrée de 125 cm3, et équipés
d’un moteur à deux
pistons sur une même bielle, seront plus
puissants, et auront une
technologie se rapprochant davantage des
motos (suspension, diamètre
des roues) que des scooters. C’est un
succès : Isothermos devient
le troisième fabriquant de scooters
italiens.

IsoMoto
Durant
les
années 50, tout une gamme de motos se
développe et, en parallèle,
des petits véhicules utilitaires sont
également fabriqués.

Iso
Carro
150C
Mais
Renzo Rivolta réfléchit à un moyen
de locomotion plus abouti, qui protège
les passagers des intempéries.
Sa
rencontre
avec l’ingénieur Ermenegildo Preti, qui
travaille sur un
petit véhicule urbain est
décisive : Renzo Rivolta l’embauche
fin
mars 1952. L’équipe de développement est
renforcée, notamment avec
l’arrivée de Pierluigi Raggi.
En
juin 1952, le brevet pour le design
de l’Isetta est déposé, et le prototype
fait ses premiers tours de roue.
L’Isetta
est présentée au salon de Turin
1953.
Il
s’agit d’une mini voiture à une porte
s’ouvrant par l’avant, tout à fait
révolutionnaire pour l’époque.

Isetta
Son
succès en Italie est pourtant
mitigé : on estime que 1 000 à 1
500 voitures seulement seront
vendues.
Pour
démontrer
leur fiabilité, 3 Isettas participent
aux Mille Miglia
1954 : elles terminent aux trois
premières places, à l’indice de
performance.
Ce
succès contribuera à la vente de la
licence de l’Isetta à d’autres
constructeurs :
• BMW en Allemagne,
et au Royaume Uni, qui en
commercialisera plus de 160 000
•
VELAM en France,
•
ROMI au Brésil
•
En Espagne, il crée la société Iso Motor
Italia, S.A. en janvier 1951
Les
royalties
de l’Isetta vont permettre à Renzo
Rivolta, grand amateur de
voitures de luxe, de s’attaquer à un
autre marché, celui des voitures
de Grand Tourisme.
Dans
un
premier temps, Renzo Rivolta songe à
produire la Gordon Keeble GT,
dont la motorisation américaine GM est
impressionnante, mais qui pêche
par son châssis qui mérite d’être revu.
L’ingénieur
Pierluigi Raggi réfléchit à
un châssis emboutis, alors que la mode
est encore aux châssis
tubulaires.
Parallèlement,
Renzo
Rivolta contacte Giotto
Bizzarrini qui ne travaille plus
chez Ferrari. Son expérience de
concepteur et de metteur au point
de châssis est largement reconnue, tout
comme son nom.
Il
l’invite
à tester la Gordon GT. Le verdict est
identique : il faut
garder l’idée du moteur américain, et le
pont De Dion à l’arrière.
Pierluigi
et
Giotto conceptualisent et développent
alors la future GT : elle
aura un châssis embouti et non pas
tubulaire comme toutes les Grand
Tourisme de cette époque, un moteur
Chevrolet, un pont De Dion, et des
suspensions avant semblable à la Jaguar
de Renzo Rivolta.

Chassis
de
la
Rivolta GT
La
carrosserie est construite chez
Bertone, selon un dessin du tout jeune
Giorgetto Giugiaro.
Le
27
juin 1962, l’Iso Rivolta GT (moteur V8
Chevrolet) est présentée à
Bresso devant une centaine de VIP, dans
le parc de la villa Rivolta.
L’accueil de la presse automobile est
unanime, et grâce à la
participation de G. Bizzarrini dans sa
conception, la marque Iso
Rivolta est immédiatement reconnue dans
le monde des GT.

Présentation
de
la Rivolta GT
L’Iso
Rivolta fait son apparition
publique au salon de Turin 1962. Elle
sera produite à 797 exemplaires
jusque début 1970.

La
Rivolta
GT sur le stand Bertone
Un
an plus tard, toujours au salon de
Turin, L’Iso Grifo est présentée au
salon de Turin.
Deux
modèles y sont exposés :
L’Iso
Grifo A3L – comme Lusso, Luxe -,
présentée sur le stand Bertone,

La
Grifo
A3L prototype sur le stand
Bertone, Turin 1963
L’Iso
Grifo A3C – comme Corsa -,
présentée sur le stand Iso Rivolta.

La
Grifo
A3C sur le stand Iso Rivolta,
Turin 1963
L’Iso
Grifo sera fabriquée à un peu plus
de 400 exemplaires, jusqu’en 1974.
L’ISO
A3C
s’illustrera en compétition : elle
gagne notamment sa classe
lors des 24 heures du Mans 1965 (9ème du
classement général).

Le
Mans
1965, victoire de classe pour
l'équipage Fraissinet/de Mortemart
Après
environ
20 exemplaires produits, Giotto
Bizzarrini reprendra le concept
de l’A3C, sous sa propre marque :
l’A3C évoluera vers la
Bizzarrini 5300 GT.
Renzo
Rivolta décède brutalement en
1966, et Piero, son fils alors âgé de 25
ans, prend la succession de la
société.
Piero
Rivolta
devant une maquette de la Rivolta GT
En
1967,
la gamme Iso est complétée par une
grande berline 4 portes et 4
places : l’ISO S4, qui prendra
ensuite le nom d’Iso Fidia.

Iso
Fidia
Elle
est
dessinée également par Giorgetto
Giugiaro, qui travaille désormais
chez Ghia, elle est alors considérée
comme les « 4 Fauteuils les
plus rapides du monde ». Il en sera
fabriqué un peu plus de 190.
Malgré
une gamme plus complète, la
production commence à baisser :
ISO
Rivolta
tente de se diversifier en produisant
des motoneiges, dans un
premier temps en collaboration avec
Ghia, propriété d’Alessandro De
Tomaso, puis sous sa propre marque.
La
Grifo voit sa gamme s’étoffer, avec
l’apparition d’une version motorisée par
un moteur de 7 litres, au
salon de Genève 1968.

Iso
Grifo
7 Litri au salon de Genève 1968
En
1969, lors du salon de New York,
l’ISO Lele a pour lourde tâche de
remplacer la GT.

Iso
Lele
au salon de New York 1969
Son
look,
dû à Marcello Gandini, est en rupture
avec les lignes arrondies
des années 60. 295 voitures seront
fabriquées avant la fin de
l’aventure.
En
1970, la face avant de l’Iso Grifo,
restylée par Gandini, reçoit des phares
« pop-up ».

Iso
Grifo
à phares pop-up
Une
seconde gamme de motoneiges est
également développée en 1970 : le
Flying Iso.
En
1972, l’usine de Bresso ferme, et la
production est transférée à Varedo.
1972
est
aussi l’année où les moteurs GM sont
remplacés par des moteurs
Ford : les motivations menant à ce
changement sont purement
financières. Ford permettait à Iso de
commander de plus petites
quantités de moteurs, ce qui améliorait
la trésorerie de la société.
Lors
du salon de Turin 1972, le concept
car Iso Varedo, conçu par Ercole Spada,
est présenté : Il ne sera
jamais produit.

Le
concept
Iso Varedo au salon de Turin 1972
Début
1973, la famille Rivolta vend la
société à Ivo Pera. La société
prend le nom d’Iso Motors & Co.
Un
accord
entre Philip Morris et Franck Williams
permettra la création du team
ISO Marlboro. La Formule 1 ISO Marlboro
à moteur Ford Cosworth DFV
courra durant les saisons 1973 et 1974,
sans grand succès, l’écurie de
Formule 1 étant déficitaire.
La
crise
du pétrole qui frappe l’Europe très
sévèrement entraine une chute
des ventes de toutes les marques
sportives et de prestige, Iso n’étant
évidemment pas épargné.
Du
plus,
la situation sociale et économique
incite la clientèle d’Iso
Rivolta à l’achat d’automobiles
moins ostentatoires.
Dans
ces
conditions particulièrement difficiles,
les ventes ne cessent de
décliner, rendant la cessation
d’activité de la société inéluctable,
fin 1974.
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