La Bizzarrini GT Strada 5300 est la voiture
qu’a développé Giotto
Bizzarrini à partir de l’Iso A3C.
Il
y avait de réelles divergences de vues entre Renzo Rivolta, qui, en
entrepreneur, voulait vendre des voitures de Grand Tourisme, et
Giotto Bizzarrini, qui lui, en brillant ingénieur passionné de
compétition, voulait développer des voitures de course.
Lorsque
la production d’Iso commence à atteindre son rythme de croisière,
un accord passé entre les deux hommes permet à Giotto Bizzarrini de
récupérer l’Iso A3C comme base de développement d’une nouvelle
voiture, construite avec des pièces mécaniques fournies par ISO
Rivolta. Cela donnera naissance à la Bizzarrini 5300 GT.
Comme
sur l’A3C, le moteur a été reculé au maximum, à un point tel
que le réglage de l’allumage se fait par une trappe, située sur
le tableau de bord.
Ainsi,
la voiture a une répartition des masses parfaite sur les deux
essieux, et peut être considérée comme une voiture à « moteur
central avant ». La suspension avant est à roues
indépendantes, l’essieu arrière type de Dion à freins in-board
propre aux Iso Rivolta est conservé.
Le
moteur est semblable aux Iso Rivolta : Il s’agit du moteur
Chevrolet de 327ci, mais avec une puissance de 365 cv.
Les
versions « Corsa », équipés de quatre carburateurs
Weber développeront autour de 410 cv.
Une
dizaine de GT America, à roues arrière indépendantes et caisses en
fibre de verre seront aussi fabriquées.
Une
voiture au chassis modifié fut équipée, à la demande de René
Maucort, d’un V8 de 7 litres. Trop lourd, le moteur modifiait la
répartition des masses, et déséquilibrait la voiture.
Coté
poste de pilotage, les premières 5300 GT ne laissent apparaitre, au
travers du volant, que trois indications essentielles : la
pression d’huile, et les températures d’eau et d’huile.
Compte-tours, et tachymètre sont relégués au-dessus du tunnel de
direction.
Le
deuxième type de tableau de bord est plus conventionnel, avec
tachymètre et compte-tours face au pilote.
Les
toutes premières ont différents types d’aérations des ailes
avant. Une fois la carrosserie standardisée, elles ont eu 4 louvres
horizontales et de fines poignées de porte : elles auront par
la suite 5 louvres, et des portes s’ouvrant par un petit bouton. On
notera également
une évolution de la forme de la lunette arrière, plus enveloppante
à la fin de la production.
Des
5300 participèrent bien sûr à diverses compétitions, notamment
les 24 heures du Mans :
-
En 1964 ,#B-0207 (Noblet - Berney) :
14èmes au scratch,
-
En 1965, #B-0222 (Fraissinet – de
Mortemart) : 9èmes au scratch et 1ers de classe,
-
En 1966, #BA4*0106 (Posey – Nativi),
qui sera au départ, mais qui sera disqualifiée, et qui se présentera à
nouveau en 1967, mais sans pouvoir passer avec succès les vérifications
techniques. Il s’agissait d’une America à caisse en plastique et
suspension arrière à roues indépendantes.
Le
Mans 1966, Bizzarrini 5300 GT (BA4*0106).