ISO a produit des motos de 1950 à 1962. Progressivement, toute une gamme s’est mise en place.

La plus grosse partie de la production a concerné des motos d’une cylindrée de 125 cm³ mais il a aussi été fabriqué des motos de cylindrées supérieures : 150cc, 175cc, 200cc, 236cc, et même une 500 cm³.

Les premières motos avaient des moteurs deux temps, puis fut développé un moteur quatre temps.

On notera que les différents modèles produits peuvent se distinguer selon leur diamètre des roues : 12, 14, 15, ou 19 pouces.

Le moteur : les premières motos et scooters ont été équipés d’un moteur de 125 cm³, élaboré à partir d’un brevet Puch. Ce moteur deux temps a pour particularité d’avoir un double piston en U, sur une seule bielle, la chambre de combustion leur étant commune.

Cette technologie originale était censée améliorer le remplissage de la chambre de combustion. Par ailleurs, le décalage des deux pistons fait que les lumières d’échappement sont obstruées avant la lumière d’admission. Ainsi, il y a moins de pertes d’essence non brulée par l’échappement et la compression et meilleure, ce qui permet de diminuer la consommation.

 

1)      L’Isomoto : 125 cm³ 2 temps, 3 vitesses, roues de 12’’

L’Isomoto est la première moto fabriquée par la société Isothermos. Elle est présentée en Avril 1950.

Elle dispose d’une fourche à l’avant, et d’une suspension arrière avec deux amortisseur centraux situés sous le berceau du cadre.

Les roues avant et arrières sont interchangeables.

Elle est produite de 1950 à 1954, et connait deux évolutions :

La série 1 : produite jusqu’en cours d’année 1951, son cadre arrière se termine en porte-bagage.

La série 2 : le cadre arrière est renforcé : il redescend du porte bagage jusqu’à se fixer sur le garde boue arrière : elle est fabriquée de 1951 à 1952.

La série 3 : A partir de l’année 1952, elle s’identifie par son cadre arrière qui redescend du porte bagage et retourne se fixer sur le cadre, mais aussi à son réservoir d’essence plus grand, et échancré au niveau des genoux.

 

2)      Les Gran Turismo : 125 cm³, 2 temps, 3, puis 4 vitesses, roues de 14’’

La production démarre en 1954.

Avec leurs roues de 14’’, elles sont considérées comme particulièrement maniables et confortables. Hormis le diamètre des roues, on les reconnait à leurs deux amortisseurs à l’arrière.

Les premiers modèles, - Isomoto type B, ou GT, utilisent le même moteur que les Isomoto et disposent d’une boite de vitesse à 3 rapports.

Vient ensuite le modèle GTD, qui dispose d’un nouveau moteur, avec des ailettes de refroidissement plus grandes, une culasse différente, et une boite de vitesse à quatre rapports.

Le modèle GTD dispose aussi d’une fourche avant différente, ainsi qu’un réservoir d’essence sans échancrure pour les genoux.

Les carters des GTD à 4 rapports ont trois traits horizontaux moulés dans le carter gauche, et la culasse dispose de trois ailettes pleines, quand les autres moteurs n’en ont que 2.

 

3)      Les modèles Sport : 125 cm³, 2 temps, roues de 19’’

Elles sont produites de 1953 à 1957.

Fourche Palomar

Ces motos se distinguent par leurs roues de 19 pouces, et une boite de vitesse à 4 rapports. Ce sont les plus puissantes et les plus rapides : 7,8 cv, et 105 km/h.

La partie cycle de la moto est spécifique, et elles sont reconnaissables à leur pot d’échappement à ailettes.

Elles ont connu deux types de fourches avant :

-          La Simp,

-          La Palomar

L’l’Iso sport dispose d’un modèle d’entrée de gamme, l’Iso type C, qui utilise la même partie cycle que l’Iso Sport ; elle est en revanche équipée de l’ensemble moteur-boite à 3 rapports seulement.

Le type C a connu comme évolution, le type E, qui dispose d’une partie cycle semblable aux GTet d’une boite de vitesse à 4 rapports. En revanche, elle n’est pas équipée du pot d’échappement du modèle sport.

 

4)      Les grosses cylindrées en roues de 15’’ : ISO 200 & ISO 250

Dès 1952, Iso a lancé l’Iso 200, de 200 cm³, puis l’Iso 250 en 1954, d’une cylindrée réelle de 236 cm³, produite jusqu’en 1959.

Malgré leurs cylindrées accrues, ces moteurs 2 temps continuent d’utiliser la technologie de deux pistons sur une même bielle.

Les ISO 200 innovent avec une transmission par cardan et par leur système de lubrification par pompe, alimentée par un réservoir d’huile intégré dans celui d’essence.

C’est ce moteur de 200 cm³, puis de 236 cm³ qui sera installé dans les Isetta italiennes.

Pour les reconnaître, vous pouvez vous baser sur plusieurs points :

Les échappements : l’Iso 200 a une double sortie de l’échappement, avec un pot de chaque côté. L’iso 250 a un seul échappement du côté gauche.

Le carburateur : situé à l’arrière sur les 200, sur le côté droit sur les 250.

L’Iso 200 est grise et unie, la 250 a un réservoir avec une décoration en forme de flèche.

5)      L’Iso 150

Cette moto se reconnait facilement car c’est la seule à moteur 2 temps de petite cylindrée qui dispose d’un carburateur sur le côté droit. Ce moteur a également équipé l’Isocarro 150 cm³.

Elle a été produite de 1956 à 1960.

 

6)      Les 4 temps

Iso a développé un moteur à 4 temps dès 1956 : la première moto à en être équipée est l’ISO 175.

L’année suivante, deux 125 ont été également équipées d’un moteur à quatre temps :

-          une moto avec des roues de 14’’ : L’Iso GT A4D

-          une moto ayant des roues de 19’’ : L’Iso Sport A4E.

Le moteur est le même sur ces deux motos, mais la Sport bénéficie d’un taux de compression supérieur et développe de ce fait 0,4 cv de plus que la GT.

 

7)      Le chant du cygne : l’Iso 500

Au salon de Milan 1961, ISO présente le prototype d’une 500 cm³.

Cette moto est équipée d’un moteur de type Boxer (bicylindre à plat) et d’un démarreur électrique.

Elle ne sera jamais commercialisée, car la marque arrête la production de motos en 1962, pour se consacrer aux voitures de grand tourisme.

Trois ISO 500 auraient été fabriquées, mais on a perdu leurs traces.