Piero Rivolta et Alessandro De
Tomaso se sont rencontrés lors de la fabrication de l’Iso Fidia :
Alessandro venait alors de racheter la marque Ghia.
La motoneige
est en plein boom aux
USA, et Alessandro De Tomaso est à la recherche de sous-traitants, pour
fabriquer son Snow Ghia : ils se mettent d’accord financièrement,
et Iso
Rivolta reçoit une commande pour la fabrication de 10 000 Snow Ghia. La
production de motoneige démarre courant 1967.

Le Snow Ghia
est motorisé par un
moteur Sachs de 297 cc donnant 21 cv, qui lui permet une vitesse de 65
km/h environ.
Voyant que
ce marché semblait
être porteur en en croissance, Piero achète quelques motoneiges
concurrentes
aux USA, les fait démonter et analyser : il crée un département
« neige »,
qui va développer alors ses propres produits : ce sera le Flying
Iso.

Ce modèle se
distingue par un
système de suspension qui maintient la chenille sous tension
automatiquement.
Son châssis est en acier tubulaire, recouvert d’une peau en aluminium,
pour
plus de légèreté. Son moteur est un bicylindre Sachs de 340 cc, pour un
poids
de 170 kg.

La
production de ces motoneiges
monte jusqu’à 48 véhicules par jour.
Mais dès la
fin des années 60, le
marché se dégonfle : il arrive à saturation, les prix chutent, et
les
motoneiges sont considérées comme bruyantes, et polluantes : la
production
retombe à 2000 motoneiges par an (- 75 %).
La réaction
de la marque se fait
sous deux angles :
d’une part,
Iso Rivolta développe
une nouvelle motoneige, plus légère, et avec deux motorisations au
choix :
-
un modèle d’entrée de gamme, le FLYING
IR 370 C1, équipé d’un monocylindre de 370 cc, 24 cv, pouvant
atteindre
les 70 km/h, pour un poids de 145 kg.

-
le modèle le plus performant, le
FLYING
IR 440 C2, équipé d’un bicylindre Rockwell JLO de 440 cc, 35 cv, qui
peut
atteindre une vitesse de 105 km/ hrs, pour un poids de 150 kg.

Le marché
américain n’étant plus
porteur, c’est plutôt au marché Européen que cette motoneige est
destinée.
D’autre
part, ISO décide de
s’associer avec la marque Fendt et Gilson, afin de proposer une gamme
complète qui va alors de la déneigeuse individuelle, de la
motoneige et du
très curieux ISO BRAVO, jusqu’à la dameuse.

L’ISO BRAVO
est créé, afin de
répondre au déplacement des skieurs dans les stations de ski. Cet engin
permet
de transporter 4 skieurs assis, ou un peu plus debout.


En 1971, les
ventes de motoneige
redécollent légèrement, de l’ordre de 2 à 3000 ventes.
En 1972,
afin de dynamiser les
ventes, une équipe Iso Rivolta participe aux compétitions de
motoneige :
face aux équipes Autrichiennes sur leurs Evinrude, Iso Rivolta ne
démérite pas.
Les Flying
Iso sont aussi à
l’affiche d’un film avec Jean Claude Killy, sorti en mars
72 : « 28
Secondes pour un hold-up (Snow Job) ».

Mais malgré tous ces efforts, les
ventes chutent, et Iso Rivolta ferme son département neige au printemps
1973.