Ce modèle est la première ISO de
Grand Tourisme produite. Elle est le fruit de la collaboration des
ingénieurs
Pierluigi RAGGI et Giotto BIZZARRINI.
Les bases
ont été fixées dès
1962 : cette voiture aura un châssis embouti et une motorisation
américaine fiable et puissante.
La
carrosserie est dessinée par
Giorgetto Giugiaro, alors chez Nuccio Bertone.
Après une
première présentation à
la presse dans les jardins de la Villa Rivolta, elle est présentée
officiellement au Salon de Turin
1962.
La
production est lancée en mars
1963, avec un objectif à atteindre d’une voiture fabriquée par jour.
Ce n’est
qu’en octobre 63 que cet
objectif sera atteint.
Le premier
drive-test est publié
dans la revue italienne Autorama d’août 63 : en conclusion, l’Iso
Rivolta
est comparée avec les Ferrari et Maserati.
Un autre
essai élogieux sort dans
le numéro Automne-Hiver 63 d’Automobile Quarterly :
L’importateur
américain J.S. Inskip
signe un contrat avec la marque : Il prétend vendre beaucoup de
voitures. Sur
la base d’une première commande, Renzo Rivolta donne des directives
pour
doubler la production.
Malheureusement
l’importateur
américain J.S. Inskip ne respecte pas ses promesses d’achats : Iso
Rivolta
doit construire des hangars pour stocker les caisses, puis réduire la
production en 64.
En
parallèle, des voitures
reviennent notamment d’Allemagne, avec des moteurs cassés sous
garantie, sans
que GM ne soit d’aucune aide, leur réponse étant : « Il
est
possible de faire tourner nos moteurs à 6000 tr/min, mais pas pendant
une heure,
vous roulez trop vite en Europe… »
Afin de
fiabiliser le moteur
Chevrolet, qui ne supportait pas les hauts régimes prolongés, ISO
RIVOLTA
conçoit et équipe ses voitures d’un carter d’huile spécifique, ainsi
que d’un
embiellage renforcé.
Elle
connaitra différentes
motorisations, de 300 à 400 cv SAE
Coté
transmission, le client
pouvait choisir entre une boite manuelle à 4 rapports, où une boite
automatique. La Boite ZF à 5 rapports fera son apparition au catalogue
de 1966.
Les trois ou
quatre premières GT
étaient des prototypes, qui diffèrent des modèles de production.
Elles
avaient une caisse
légèrement différente, notamment un pavillon plus fin.
Les toutes
premières voitures de
production se repèrent aux clignotants avant fixés sur la caisse, et
non pas
sur les pare-chocs.
Par la
suite, on distingue
grossièrement deux séries de GT :
-
La Série 1 :
o
Intérieur austère :
§
Tableau de bord en tôle,
§
Pas de console centrale, mis à part le
cendrier
sur le tunnel de transmission,
§
Système de chauffage et ventilation
suspendu,
§
Habillage des portes lisses,
§
Siège à 8 bandes de cuir,
o
Premier type de poignée de porte,
o
3 ailettes sur les ailes avant et
arrières,
o
7 ailettes inclinées sur le pavillon
arrière.
-
La Série 2 :
o
Intérieur plus luxueux
§
Tableau de bord en bois,
§
Siège à 15 bandes fines de cuir,
§
Habillages de porte façon Grifo,
§
Système de chauffage intégré dans une
console,
o
Poignée de porte de seconde génération,
o
5 ailettes sur les ailes avant et
arrières,
o
3 ailettes horizontales le pavillon
arrière.
Ces
évolutions n’ont pas été
faites brutalement, mais la présence ou pas de ces différents détails
permet
d’estimer la période de production, s’il n’y a pas eu de changement de
pièce
ultérieur.
Coté course,
des GT ont couru.
Piero Rivolta en inscrira une lors des 24 heures du Mans 1968. L’idée
n’était
pas de gagner, mais de démontrer que la GT est rapide et fiable.
Malheureusement, la guerre d’ego entre les pilotes entrainera une
sortie de
route lors des essais, l’empêchant de prendre le départ.
La production durera jusqu’en
1970. 797 exemplaires seront produits.